C'est par cette troisième publication que j'aborde l'oeuvre de l'auteur. Ses deux précédents romans (Rosa Candida, l'Embellie) favorablement accueillis par la presse et les lecteurs, j'attendais donc beaucoup de cette rencontre. L'enthousiasme n'était pas au rendez-vous !
Maria et Floki mariés depuis 11 ans, parents de deux jumeaux de 2 ans sont l'image même du couple parfait. Pourtant, le soir de la Saint-Sylvestre Floki annonce à sa femme qu'il la quitte pour aller vivre avec son amant.
"-Tu es l'exception de ma vie, dit-il. Je me sentais bien avec toi mais je savais que ça ne pourrait pas durer éternellement."
Une femme qui n'a rien vu venir, qui espère le retour de son mari déterminé à n'en rien faire, une voisine consolatrice et psychologue, des parents compréhensifs, des amis navrés, tous ces personnages évoluent sans faire de vagues dans une nuit polaire qui ne laisse place à la lumière que quelques heures par jour. L'auteur accumule, en dernière partie, des révélations qui font du mensonge la base même du roman, alors que la passivité et la naïveté de Maria en font la victime idéale. C'est l'histoire d'une destruction sans révolte et sans colère, d'une reconstruction rythmée par les gestes du quotidien décrits avec sensibilité et minutie.
Pas mal écrit, pas vraiment ennuyeux, il manque à ce roman
islandais le peu de relief qui atténuerait l'impression d'uniformité
qui pèse sur le récit.
D'aucuns ont parlé de poésie, personnellement, je ne l'ai pas rencontrée. Malgré ces réticences je reste persuadée que le livre saura trouver ses aficionados.
Editions Zulma 2012 traduit en français par Catherine Eyjolfsson en 2014 (338 page-20€)
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Josèphe